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Le monde du travail, désillusions et bonnes nouvelles

mercredi 19 juillet 2017

Hello par ici  🙂

Aujourd’hui est un grand jour… C’est arrivé sur le coin de mon nez, quelques semaines après le PACS, quelques jours avant que je sache que nous avions trouvé notre future maison.

Aujourd’hui j’ai signé mon premier contrat en CDI. 

Et j’avoue que du haut de mes 28 ans, j’ai une certaine émotion  à vous écrire ces lignes.  Cela fait 5 ans quasi jour pour jour que je suis officiellement rentrée dans le monde du travail puisque j’ai terminé mon stage de Master 2 fin août 2012.
Ce 4 septembre 2017, je vais entamer une nouvelle aventure professionnelle donc, dans une nouvelle entreprise, celle qui m’a enfin donné une chance de me poser sur un poste à temps plein et indéterminé.

Et aujourd’hui, j’ai quand même envie de vous partager ce que j’ai écrit et laisser au fin fond de mon blog il y a quasiment un an. A ce moment là, je venais d’essuyer une grosse désillusion quant à la suite de mes missions dans l’entreprise où j’étais. J’avais choisi, en tout conscience, d’être au chômage plutôt que de continuer dans un CDD qui ne me plaisait plus.

Sachez que depuis un an, les choses ont beaucoup évolué. J’ai été un an dans une entreprise, certes en CDD, mais au sein d’une équipe dans laquelle j’ai senti que mon potentiel était reconnu, dans laquelle j’ai été intégrée dès le début, dans laquelle mes missions avaient un but, des objectifs, des résultats. Pour tout ça, je tiens à remercier les collègues que je quitte. Car ils m’ont apporté beaucoup, et les mots qu’ils m’ont dit à l’annonce de mon départ m’ont énormément touchée. Quand j’ai signé mon CDI, j’ai donc eu une pointe de tristesse de savoir ce que je quittais. Pas des regret par contre, car j’ai besoin d’avancer et ce CDI est une véritable chance que je n’aurai peut-être pas eu à la fin de mon CDD dans l’entreprise que je quitte.

L’entreprise que je quitte a été la raison pour laquelle je n’ai pas publié cet article avant. Parce qu’elle a su me faire évoluer dans ma vision du monde du travail. Parce que je suis hyper reconnaissante des mois que j’ai accompli là-bas. Maintenant que j’ai enfin décroché mon CDI, je voulais revenir sur ces sentiments que j’ai éprouvé 1 an plus tôt et les partager. Mon coup de gueule sur le monde impitoyable du travail pour les jeunes diplômés est encore valable pour nombre d’entre eux parce que ces 5 années de galère laissent aussi des traces.

Il y a un an…

J’ai envie d’écrire sur quelque chose qui me tient particulièrement à cœur.
J’ai envie de partager avec vous mes désillusions, mes espoirs peut-être, mon énervement surement concernant le monde du travail.

Cet article, je l’écris suite à une discussion que j’ai eu avec une amie, ainsi qu’une décision que j’ai pris. Elle a quasi le même parcours que moi : des études dans la com et le marketing qui se passaient bien, un déménagement en province et ensuite le chaos dans sa vie professionnelle parce que trop jeune (vous n’avez que 2X ans ?), pas assez expérimentée (Je veux minimum 5 à 10 ans d’expérience sur ce poste), trop chère (Ah mais nous on propose le SMIC dans nos grilles salariales), trop femme (Vous ne pensez pas faire un enfant dans les 5 ans  venir j’espère ?). Je l’écris aussi parce que depuis plusieurs semaines on ne parle que de la loi sur le travail, de la volonté d’aider les jeunes à accéder au CDI. 

Après cette discussion j’en suis venue à me dire “Mais quel gâchis…

Pourquoi ? 

Parce qu’hier elle, moi… nous étions plein d’énergie, de bonne volonté, d’ambitions. Nous avions confiance en l’avenir, en nos compétences, en notre niaque, en nous tout simplement. Nous avons adoré nos études, nos stages. Nous sommes sortis d’études supérieures où l’on cumule les expériences professionnelles. Nous sommes majors de promotion, bilingues et que sais-je encore.
Parce qu’aujourd’hui, après avoir touché du doigt la vie active et le chômage qui lui est inévitablement lié dans nos domaines d’expertises, nous ressortons démunis, avec un profond manque de reconnaissance qui nous pousse à nous questionner sur nous et nos capacités. Nous arrivons à un stade où nous souhaitons construire une vie seul, à deux, à plus avec des enfants pour certains, mais nous ne le pouvons pas à cause de notre travail précaire ou notre chômage qui lui ressemble presque plus à un CDI qu’aux offres d’emplois que nous croisons.
Parce qu’aujourd’hui on nous dit “Bah déjà je vous offre un travail, vous voulez quoi de plus ?” Que voulons-nous de plus qu’un CDD sans vision de l’avenir ? Personnellement j’aimerai plus qu’un salaire qui tombe chaque mois. Plutôt un travail qui ne me permet pas d’évoluer et d’avancer. Mais ça aujourd’hui, nous n’avons pas le droit de le revendiquer. “T’as un travail c’est déjà bien !“.

Ah c’est donc cela le monde du travail ? 

Gagner son pain en espérant que chaque jour se termine plus vite que celui d’avant ?
Alors que nos parents se sont saignés pour que l’on fasse ce que l’on aime, et que l’on ne s’enferme pas dans quelque chose que l’on subit comme ils ont pu le faire.

J’ai été naïve alors… Je pensais que le travail m’aiderait à m’épanouir, à prouver que je suis bonne dans ce que je sais faire, me dépasser pour des projets qui me tiennent à cœur.
Prenez confiance en vous” que l’on nous rabâche. Confiance en nous… Alors que l’on ne nous fait pas confiance pour plus de 6 mois.
Soyez force de proposition !” Alors que dans 6 mois nous quitterons peut-être l’entreprise sans voir la fin du projet que l’on a défendu en se disant que peut-être notre CDD est la porte vers une opportunité de CDI.

Alors quoi ? 

Vous êtes en train de me lire et vous vous dites que je n’ai plus d’espoir. Que je n’y crois plus, que je n’ai plus d’envie. Je l’avoue certains jours j’ai du mal à me dire que j’arriverai à quelque chose.
Pourtant, je crois sincèrement que je ne me suis pas trompée de métier. Je ne demande qu’une chose : que l’on me donne ma chance et que je puisse prouver que j’ai du talent, que je suis professionnelle et que j’en veux ! Parce que oui, je suis tout ça et j’en veux. Je suis motivée, j’ai la niaque, j’ai envie de travailler, d’être à fond pour l’entreprise qui m’embauche et remplir des objectifs.

Ce dont je n’ai pas envie, c’est de me complaire dans une situation sans avenir, sans décision, sans changement, juste pour le confort et la sécurité. La sécurité je la veux avec un travail qui me plait.

Mais franchement, avons nous vraiment le luxe de refuser du travail qui ne mène à rien aujourd’hui puisque nous devons juste vivre et payer nos impôts et nos dépenses quotidiennes ? Il y aura toujours quelqu’un pour accepter les conditions que l’on refuse parce qu’elles ne correspondent pas à nos capacités, à nos expériences… Aujourd’hui être exigent dans son choix de travail est devenu un problème et un motif de prolongement du chômage. “Vous n’acceptez pas un travail au Smic parce que vous êtes BAC+5 ? Boarf j’ai en 200 qui diront oui à votre place.

Pourtant exigeants, les employeurs eux, le sont désormais plus que de raison. Alors quoi ?
Alors on continue de se battre en se disant que le mois ou l’année prochaine sera surement la bonne pour enfin se réaliser dans ce que l’on a toujours aimer faire : bien travailler.

Et aujourd’hui… 

Aujourd’hui, j’ai pris la décision de refuser le 9è CDD que l’on me proposait après 3 ans et demi de travail sans interruption sur le “même” poste…
Aujourd’hui, j’ai pris la décision de refuser la sécurité…
Aujourd’hui, j’ai pris la décision de passer par la case chômage pour trouver mieux…
Aujourd’hui, j’ai décidé d’agir et de ne plus subir en arrêtant de croire aux illusions…
Aujourd’hui, je suis libre.

Je cherche un poste de Chargée de communication dans les Pays de la Loire  
(Angers/Nantes/Cholet/LeMans)  
J’ai bien l’intention de le trouver ce poste, et prouver que je suis motivée et compétente.

Aujourd’hui, 1 an plus tard…

Je vais être Chargée de marketing opérationnel et communication, à Angers, en CDI.
J’ai bien l’intention de m’épanouir dans ce nouveau travail pour lequel je suis motivée et compétente 🙂

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15 commentaires :

  • Ce n'est pas vraiment évident de ne pas accéder à la sécurité de l'emploi quand on a "bien tout fait comme il faut" : bonne école, bonnes notes, compétences complémentaires, stages… Il y'a forcément un sentiment de désillusion qui s'installe.
    Félicitations pour ton CDI !

    • Je crois que c'est dur ausi pour les familles. Mes parents m'ont donné tout ce qu'il fallait pour que je réussisse dans le domaine que je souhaitais. Alors quand ils m'ont vu enchaîner CDD sur CDD pendant 5 ans, même pour eux je trouve ça difficile. On se sent vite "nul" de ne pas réussir alors que nous ne sommes pas le facteur principal de cette situation.
      Merci en tout cas 🙂

  • "Aujourd'hui, j'ai pris la décision de refuser le 9è CDD que l'on me proposait après 3 ans et demi de travail sans interruption sur le "même" poste…" OUPS là on a un problème légal ma petite dame !!!

    Bravo à toi, j'espère que ton nouveau travail t'apportera de la joie 🙂

    • Malheureusement, pas dans le public 😉 Tu peux enchaîner des CDD sans période de carence jusqu'à 6 années de suite, voire même plus si tu changes de collectivités. Sans compter que le public m'a mis dans le privé en mission ensuite… Il y a toujours un moyen de contourner les choses 😉

      Merci en tout cas !!

  • Hello !
    Je crois qu'on va être nombreux à se reconnaître dans ton article… Ah le marché du travail et les employeurs qui trouvent que payer un BAC + 5 au SMIC, ça coûte déjà trop cher.
    Je te souhaite de t'épanouir à ton nouveau poste et plein de réussite dans tes projets 🙂
    Bises

    • Ah ça… c'est clair ! J'ai envoyé bouler une fois un recruteur en entretien à ce sujet… Il avait ma fourchette de prétention (au plus bas 100€ au-dessus du smic), il m'a dit "ah oui, mais là la grille c'est le SMIC… J'ai failli partir, je me suis contenue en disant "Ba écoutez si vous ne pouvez pas faire l'effort de 100€ de plus pour un BAC+5, alors qu'en plus vous êtes loin de mon domicile eh bien ne donnons pas suite. Je ne suis pas un "emploi d'avenir"…"
      Bref… de toute manière nous n'avons pas le choix…

      Merci pour ton commentaire en tout cas !!
      Bises !

  • tu as bien fait de prendre ton destin en main!

  • On est maître de son destin !
    Un très bel article !

  • Félicitations! Le monde du travail est dur aujourd'hui. Ce qui me choque, ce sont les vieux recruteurs, ceux de la génération d'avant, qui ne comprennent rien. Je n'ai qu'une hâte: que les années passent et qu'ils soient tous dehors pour que le monde du travail se modernise…

    • Je suis assez d'accord avec toi… Sans compter ceux qui ne comprennent pas que tu ne trouves pas d'emploi stable, souvent la famille éloignée car les proches voient comment tu galères. Merci en tout cas ! 🙂

  • Bravo pour t'être accrochée et pour ces prises de décisions. Comme quoi ça a payé. Ces mois passés en ta compagnie ont été une vrai bouffée d'air frais. Au-delà de tes indéniables compétences pro, tu es une personne entière et tu vas bien me manquer. En espérant que l'on se recroise dans le monde pro à défaut d'aller boire des coups au bord de l'eau !

    • Quoi répondre à ce commentaire à part <3
      Merci également pour ces mois passés. Ils ont été plus que positifs et tu fais partie de ces personnes que l'on est heureux de découvrir, de connaître et de garder dans son entourage. Tu vas me manquer aussi au quotidien. Dans tous les cas un verre sur Angers de temps en temps ne sera jamais de trop !

  • Félicitations pour le CDI !
    Je me retrouve parfaitement dans ce texte, puisque je suis dans la même situation aujourd’hui… comme quoi c’est possible !