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Mes lectures #6 : La couleur des sentiments de Kathryn Stockett

samedi 19 octobre 2013
Qui l’eu cru, la grande amatrice de Thriller que je suis
a décidé de changer un peu d’air et de lire un livre dont j’ai entendu parler,
par ci, par là, notamment grâce à la
sortie du film adapté du roman (que je n’ai pas vu…) : La couleur des
sentiment de Kathryn Stockett.

Tout d’abord, comme à mon habitude, voici le synopsis officiel afin de voir de quoi
il en retourne :
Jackson, Mississippi, 1962. Dans quelques
mois, Martin Luther King marchera sur Washington pour défendre les droits
civiques. Mais dans le Sud, toutes les familles blanches ont encore une bonne
noire, qui a le droit de s’occuper des enfants mais pas d’utiliser les
toilettes de la maison. Quand deux domestiques, aidées par une journaliste,
décident de raconter leur vie au service des Blancs dans un livre, elles ne se
doutent pas que la petite histoire s’apprête à rejoindre la grande, et que leur
vie ne sera plus jamais la même.
Que dire… Je ne suis absolument pas habituée de ce genre
de roman. Comme d’habitude, le temps pour me plonger dans l’histoire a été assez
long. Mais dans ce livre, on sent que quelque chose de terriblement humain et
touchant va vous happer jusqu’à la fin des 600 pages de la version « poche ».
L’histoire de ce livre, ce n’est pas uniquement celle d’une blanche qui se pose
des questions, ce n’est pas non plus celle d’une noire, bonne dans une famille.
La couleur des sentiments c’est une narration à plusieurs, où chaque personnage
va faire vivre l’histoire d’une ville du Mississippi dans les années 60, où les
droits ne sont pas les mêmes pour tous et où les regards s’affrontent jusqu’aux
règlements de compte sanglants du KKK.
Ici nous nous attachons à Aibileen, la bonne noire qui
élève les bébés des familles blanches, Minnie, la bonne rebelle n’ayant pas la
langue dans sa poche et Eugenia « Skeeter » Phelan, une jeune femme
blanche de 23 ans, fille des propriétaires d’une plantation de coton. Cette
dernière va faire basculer l’univers des deux autres en osant. Elle ose se
poser des questions sur la condition des noirs, elle ose remettre en question sa
position de blanche, elle ose aller à l’encontre de ses amies, elle ose faire
parler des bonnes pour comprendre. Parce que pour elle, Constantine, la bonne
ayant travaillé dans sa famille et dont elle n’a plus de nouvelles a été plus
qu’une simple bonne…
Et écrire ces histoires ne va bien sûr pas être anodin,
car le Mississippi des années 60 n’est pas prêt à entendre la réalité d’une
situation qui lui semble normale, alors que dans le reste du pays, les voix s’élèvent peu à peu.
Tout ça pour vous dire que j’ai tout simplement adoré. Kathryn
Stockett a pris le risque de se projeter dans la peau des noires de cette période et arrive
magnifiquement bien à transmettre les sentiments de chacun de ses personnages.
L’histoire, pourtant fictive est criante de vérité et nous amène à nous poser
des questions sur ce que nous vivons maintenant. Bref, je ne sais pas quoi vous
dire d’autre à part de courir l’acheter. Moi je vais courir voir le film qui,
je l’espère, est à la hauteur de l’écriture si crédible de l’auteure.
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