Mes lectures #19 : Carrie de Stephen King

Carrie White, dix-sept ans, solitaire, timide et pas vraiment jolie, vit
un calvaire : elle est victime du fanatisme religieux de sa mère et des
moqueries incessantes de ses camarades de classe. Sans compter ce don,
cet étrange pouvoir de déplacer les objets à distance, bien qu’elle le
maîtrise encore avec difficulté… Un jour, cependant, la chance paraît
lui sourire. Tommy Ross, le seul garçon qui semble la comprendre et
l’aimer, l’invite au bal de printemps de l’école. Une marque d’attention
qu’elle n’aurait jamais espérée, et peut-être même le signe d’un
renouveau !

Carrie White est la souffre-douleur de son école, sa pauvre fille, celle que l’on évite et qu’on charrie lorsqu’elle passe dans les couloirs. L’histoire de Carrie n’est pas celle de toutes les ados américaines : une mère fanatique, un père absent et surtout une mystérieuse histoire de “pluie de pierre” sur la maison familiale entoure les White. Carrie a 17 ans, l’école se finit, les railleries continuent pourtant, encore plus fortes. C’est alors que se déclenchent, chez elle, les phénomènes de TK, qu’elle va peu à peu apprendre à maîtriser pour le pire… Le bal de fin d’année approche et l’invitation de Tommy Ross va bouleverser Carrie. Pensant enfin être comprise, la jeune fille va faire l’horrible découverte que les élèves de son école peuvent aller loin, très loin, trop loin pour se moquer d’elle. C’est à ce moment là que l’horreur commence.

Dans un premier temps, j’ai cru l’avoir déjà lu… Mais je pense que c’est surtout parce que l’histoire est très connue et a été adaptée plusieurs fois au cinéma. Enfin bref, là n’est pas la question. Dans ce livre on découvre l’histoire de Carrie de deux manières différentes : par l’histoire en elle-même et par les articles retraçant l’après “Carrie White” mettant en avant des interviews de personnes présentes lors du fameux soir, de professionnels intervenant sur la TK et des rapports de police/justice sur l’affaire. C’est d’ailleurs assez déroutant de connaître la toute fin, sans connaître les événements précédents car en aucun cas les articles viennent spoiler l’histoire. J’ai d’ailleurs beaucoup apprécié cette double lecture car elle apporte un crédit à l’histoire. On a l’impression que cela s’est vraiment passé… Stephen King joue habilement de l’horreur à partir d’un sujet très terre à terre qui est le harcèlement à l’école. Car Carrie White, avant d’être une “affaire” est une jeune fille dont la vie n’a pas fait de cadeau et on navigue entre peine et dégoût, comme peuvent le faire les personnes entourant Carrie. J’ai donc vraiment pris plaisir à (re?)découvrir cette histoire du maître de l’horreur et je pense que je ne vais pas attendre trop longtemps avant de me replonger dans un livre de Stephen King 😉